Publié dans Editorial

Consternation générale !

Publié le vendredi, 18 juin 2021

L’Union européenne fait savoir par le biais de l’Ambassade de France qu’elle ne reconnait pas le vaccin Covishield. L’accès dans le territoire Schengen est formellement interdit à ceux ou celles qui présentent le passeport vaccinal portant le cachet Covishield. Seuls les vaccins Moderna, Pfizer, AstraZeneca et Johnson & Johnson sont accordés. Coup de bluff ou coup vache ? En tout cas, c’est la consternation générale ! Anxiété et inquiétude se mêlent dans les esprits. Madagasikara, l’un des pays ayant opté pour cet indésirable vaccin et qui vient d’achever la première phase, se trouve dans une situation d’embarras indescriptible.   
Evidemment, il faut s’attendre à une réaction sans détour de l’Etat malagasy. Il demande des explications à l’endroit de l’OMS et de l’UNICEF. Rappelons que Madagasikara s’inscrit dans l’initiative COVAX recommandée par les instances onusiennes ainsi que les partenaires européens. D’ailleurs, le choix a été fait en collaboration et sous  la « bénédiction » de ces deux membres du système des Nations unies. De ce fait, le geste du Gouvernement malagasy d’attendre des explications officielles venant des Instances internationales compétentes en matière de santé s’inscrit dans une démarche légitime de la part d’un Etat indépendant et souverain. On ne cherche point la petite bête ni l’impossible. En tant que membre à part entière de l’ONU, Madagasikara a le droit de savoir les tenants et aboutissants d’une telle décision qui a eu des impacts désobligeants à son égard.
Le Président Rajoelina n’est pas dans le tort quand il recommande plutôt le remède traditionnel amélioré CVO + (gélules) en lieu et place du vaccin pour répondre aux impacts nuisibles de la Covid-19. Il l’a dit lui-même ouvertement qu’il ne se vaccinera pas. Il se suffit au remède malagasy. Bon nombre de concitoyens lui emboîtent le pas.
A titre de rappel, le Gouvernement malagasy a pris le temps nécessaire avant de rejoindre les autres pays à adopter le vaccin dans le traitement contre la Covid-19. Il a encaissé tous les maux ! L’OMS et les pays européens usent de tout leur poids pour obliger les dirigeants à se plier. Le Chef de l’Etat Rajoelina donnait à plusieurs reprises la raison de l’abstraction momentanée mais non définitive de Madagasikara. Le « Fanjakana » malagasy se donne le temps de bien observer « quel type de vaccin convient-il aux réalités de la pandémie locale ? ». En concertation avec l’OMS et encouragé par les partenaires européens, le choix se portait sur le Covishield (vaccin indien).
Alors, on tombe des nues de cet Arrêt de l’Union européenne ! Certainement, c’est une décision anxiogène au plus haut degré. On s’interroge « Y a-t-il un dysfonctionnement quelque part ? ». Sinon, « y a-t-il deux Europe ? ». Il y a l’Europe qui encourage à aller dans un sens et il y a une autre qui dit le contraire ! L’Afrique, le berceau des pays pauvres ne sait plus sur quel pied danser !
L’Ambassade de France, l’origine du communiqué, se doit de se démener à éclaircir l’affaire. De toute manière, le pot est cassé ! Qui va payer la « facture » ? C’est une gifle en pleine figure de certains pays dont Madagasikara. Une gifle plus amère et plus déconcertante que certains en ont eu pour leur gouverne quelque part dans l’Hexagone.
Ndrianaivo

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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